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1926-
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 הנצחה עבודת

Nom du personnage : Paul Sobol

Il y a 70 ans, le 27 janvier 1945, l’Armée rouge soviétique arrivait à Auschwitz, en Pologne, et découvrait l'horreur absolue : celle de la solution finale et de l'industrie de la mort. Des milliers d'esclaves du IIIème Reich y ont laissé la vie. Des juifs, des tziganes, des prisonniers politiques polonais, des homosexuels, des francs-maçons, des prisonniers russes, des femmes, des enfants. Ils ont été battus, affamés, épuisés, gazés, puis jetés dans les fours crématoires, selon un système savamment rôdé. Un million et demi d’êtres humains ont été assassinés à Auschwitz en Pologne. Entre 1942 et 1944, 24 968 juifs et 351 tziganes de Belgique y furent déportés. Parmi eux, Paul Sobol, ses frères et sœur et ses parents. Arrivés en août 44, seuls sa sœur et lui en ont réchappé

Cet homme se nomme Paul Sobol. Belge, né juif, il a 89 ans. C’est un survivant, un rescapé, un témoin de l'industrie de la mort, du système concentrationnaire nazi. Il a vécu la solution finale et son efficacité absolue. Son récit est glaçant. Ses mots, justes, donnent la réalité de l'horreur aux ruines, celles d'Auschwitz II-Birkenau, celles du camp d'Auschwitz I…

etour a AuschwitzDes collabo ont dénoncé la famille de Paul , ils ont arrête toute la famille et les ont envoyer a Malines ."J'avais en poche du papier-toilette. A Malines, j’ai rapidement écrit un mot à mon amoureuse, la jeune Nelly : 'Je suis déporté pour travailler vers l'Est. Je reviendrai'. J'avais inscrit son adresse et glissé ce petit bout de papier léger, dernier signe de vie, dans l'interstice du plancher du wagon. Une bouteille à la mer... Mais elle a finalement reçu ce mot, je l'ai appris après la guerre. Un cheminot l'a trouvé sur les rails et l'a posté. Nelly a été mon principe de survie, ma chance de me battre. J’avais sur mon cœur, pliée en huit, sa petite photo. Nous avions peu d'eau, mais mon père avait organisé le partage de nos vivres."

etour à Auschwitz

L'arrivée, la nuit, et le train qui s'engouffre, tout entier, dans le camp. "Les portes s'ouvrent. On est ébloui par des projecteurs puissants, des cris en allemand, des aboiements de chiens : 'Schnell, schnell'. On descend, nous sommes hébétés, comme 700 bêtes qui formeraient un troupeau. On nous fait comprendre que nous devons laisser notre petite valise au pied du wagon. Là, commence le dépouillement de ce que nous sommes, la transformation s'opère. Le train repart vite, un autre arrive déjà. C'est l'époque où la machine de mort à Auschwitz tourne à plein rendement."

Hommes, femmes et enfants sont séparés. Les mieux bâtis sont choisis, par des médecins SS, pour le travail forcé jusqu'à l'épuisement. Les autres, les vieux, les jeunes enfants, les bébés, les mères, les handicapés, sont immédiatement gazés, au bout d'un quai.

etour à Auschwitz

Matricule B.3635

"Nous ne connaissions rien des camps, rien. On était en famille, on pensait qu'après les douches nous nous retrouverions. Je n'ai même pas embrassé ma mère, une dernière fois en, fait."

Il ne verra rien de Birkenau. A l'exception d'une cohorte d'autres bagnards, qui le tondent entièrement, à cause du typhus. "L’un d’entre eux me prend par la nuque et se met à me tondre en silence. Un autre m'attrape le bras gauche, et inscrit dans ma chair un numéro : le tatouage de la pièce de rechange humaine pour le système nazi. Je reçois un costume rayé. Je suis entré comme un homme, je deviens un simple numéro. Un mort en sursis, un esclave pour des tâches à accomplir, le temps que mon corps se dénutrisse et que je meure par le travail... Je suis à ce moment-là le matricule B.3635, et je ne comprends pas ce qui m’arrive."

"J'avais dans mon poing serré la petite photo de Nelly. Je l'ai cachée ensuite dans ma poche, et c’est devenu mon talisman, ma seule raison de survivre. Il y avait une vie avant, il y en aurait une après. C’est le serment que je m’étais fait."

aul Sobol est retourné à Auschwitz

 

Paul Sobol a 17 ans en 1944 et, comme il le dit, il a pris des risques pour survivre. En quarantaine, il a levé le doigt : "Oui, je suis menuisier". Or il ne l'était pas. Tout juste, à l’école primaire, avait-il fabriqué un petit lutrin. Dans l'atelier, incapable de fabriquer une boîte, il se met à y dessiner un paysage. C’est ce qui va le sauver. Car le capo, son surveillant, détenu de droit commun, y voit son intérêt : avec son talent, le matricule B.3635 lui rapportera de l'argent, des cigarettes. Paul Sobol est donc choisi dans un commando, assigné au confort des SS.

"Ce capo ukrainien m'avait à la bonne, par intérêt. Le midi, il allait dans le fond de la marmite, et j'avais droit à une pomme de terre, ou un petit bout de gras. C’est ce qui m'a permis de tenir."

Car l'obsession première de tout esclave était se nourrir. Le froid et des calories calculées au plus juste pouvaient faire d'un homme un squelette vivant en seulement trois mois. L'idée était de faire mourir, en utilisant, juste le temps qu'il fallait, la force physique d'un homme aux abois.

"J'avais compris le système, l'usine. Je m'éloignais, pour éviter les coups. Car les coups menaient à l'infection et puis à la mort. Comment la solidarité pouvait-elle exister, puisque nous n'avions plus rien à partager sauf la mort ?"

etour à Auschwitz

Paul Sobol est jeté sur les routes, le 17 janvier 1945, pour une marche ultime vers la mort. Il y survit. C’est à ce moment qu’il perd de vue son père. Lui, sa mère et son jeune frère, ne reviendront jamais.

Paul et sa sœur et accepteront de parler, de témoigner, mais bien longtemps après, en 1987 seulement. Paul s'est marié avec Nelly et a refondé une famille : "Ma résurrection, dit-il. J'étais un homme".

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